Si la Suisse a été durement touchée par la crise, sa résilience économique et sa capacité de relance sont louées par de nombreuses études qui la place en tête de liste au niveau mondial. Est-ce que le constat est le même sur le terrain ?
Interview menée par Lelixir, agence de communication, le 04 décembre 2020, à Vevey.
BS : C’est un fait, la situation est très difficile. Mais nous avons de quoi relativiser. La citation de Charles-Maurice de Talleyrand est tout à fait à propos : « Quand on se regarde, on se désole. Quand on se compare on se console ». Clairement, notre pays dispose d’atouts liés à sa situation initiale : les conditions cadres sont favorables, la solidité financière du pays n’est plus à démontrer, tout comme la crédibilité de nos autorités. Certains systèmes d’aide existaient déjà avant la crise, tels que les RHT, tandis que la capacité à traduire les paroles dans les actes et une tradition d’agilité dans notre tissu économique de PME jouent également en notre faveur. Cela ne veut pas dire pour autant que nous ne sommes pas exposés. En premier lieu parce que la Suisse n’est pas une île. Ni sanitairement, ni économiquement. Et il faut admettre que parfois le fédéralisme brouille un peu le message. Globalement, selon mon interprétation personnelle, ce qui a caractérisé l’attitude suisse au travers de la crise que nous vivons, c’est le pragmatisme. Je trouve que c’est une caractéristique très suisse et qui me réjouit.
AGJ : Si je me focalise sur une vision abstraite de la Suisse en tant que vase clos, ce que j’ai noté, c’est que l’année 2019 a été particulièrement exceptionnelle au niveau des résultats des entreprises. 2018 était déjà excellente. Nous avons donc débuté l’année 2020 avec un capital très solide, des sociétés ayant engrangé beaucoup de liquidités et constitué des réserves dans leur bilan, un coussin de sécurité confortable au moment d’entrer dans cette crise sans précédent. C’est peut-être cela qui explique cette résilience ressentie. Si je contemple la Riviera en particulier, il y régnait un tel optimisme qu’une résilience subjective peut s’expliquer à l’échelon local également. Il y a un bémol à cela car des secteurs sont plus touchés que d’autres. Un redressement sera très difficile dans des domaines particuliers. La mesure de l’optimisme doit cependant être placée dans un contexte. Cela tient de la composition du tissu économique régional, qui est particulière. La Riviera est richement dotée d’entreprises liées à la construction, un secteur qui fonctionne encore bien et qui profite d’une situation exceptionnelle dans une période de taux d’intérêts très bas. Les sociétés de services sont nombreuses. Excepté celles du bâtiment, il y a peu de sociétés du secondaire, un secteur qui est touché. Dans le primaire, les entreprises liées à la vigne et du vin souffrent, dans une situation qui était déjà fragile avant la crise.
Des problèmes ressurgissent à cause de la pandémie, ils étaient déjà latents dans certains secteurs.
En bref, notre région est sans doute privilégiée car elle a une composition sectorielle facilitant la résilience.
BS : La Suisse a une économie très diversifiée et il faut le voir comme une chance. Une économie diversifiée ça veut aussi dire que les impacts ne sont pas les mêmes selon les secteurs. A court terme, l’impact économique de cette crise est très variable parce qu’il est fortement lié au type d’activité et à la situation locale. Que cela soit au niveau sanitaire ou en lien aux mesures prises dans une région ou un canton. Cela se vérifie en particulier pour l’économie dite « résidentielle » qui est directement liée à la population locale. Pour cette typologie d’entreprise, il ne faut pas oublier qu’il y a aussi des gagnants, même chez nous. En ce qui concerne l’économie d’exportation, cela comprend aussi le tourisme, elle est quant à elle touchée de manière similaire, en Suisse romande ou alémanique. Des hôtels ont fermé à Bâle et à Zürich, comme à Genève et à Lausanne. Les différences sont plutôt liées à la nature de l’activité, tourisme urbain ou alpin, plutôt qu’à une localisation d’un côté ou de l’autre de la Sarine. De la même manière, certaines entreprises industrielles d’exportation, tant en Suisse alémanique que dans nos régions, vivent des situations très difficiles, indépendamment des mesures prises localement.
La différence vient davantage du type d’activité d’exportation que de la localisation géographique elle-même.
L’expression « coronagraben » ne m’apparaît dès lors pas le reflet de la réalité économique.
AGJ : J’ai le même sentiment. Récemment, au sein d’un groupe de travail nous avons entendu le témoignage du directeur d’une banque de l’Oberland bernois au sujet de l’impact de la pandémie dans cette région. Le ressenti est le même d’un côté comme de l’autre de la Sarine. Les entreprises y sont également liées au tourisme, donc forcément leur situation ressemble à la nôtre. Si on pouvait quand même trouver quelque chose à dire par rapport à un « coronagraben », l’homogénéité qui prévalait lorsque la Confédération prenait seule les décisions s’est évaporée dès que la main a été reprise par les cantons. On a alors clairement vu la différence. Cela a forcément créé des disparités entre les régions et peut-être créé un biais culturel. Je ne parlerais pas pour autant de «coronagraben » qui est un terme proche du sensationnalisme journalistique à mon sens. Néanmoins, à l’échelon intercantonal, il y a eu des différences.
BS : J’aimerais insister sur le fait que l’impact prendra du temps à se diffuser aux différents secteurs d’activités, en particulier s’agissant de l’économie « résidentielle », liée à la population locale. C’est une chaîne de valeur interdépendante ou, pour être concret : lorsque le client du client de mon client commence à consommer moins, ça finit inévitablement par remonter et m’affecter. A mon sens, nous ne sommes qu’au début de la perception de cette inertie.
En tant qu’acteurs économiques de premier plan de notre région, quelles actions concrètes avez- vous pu mettre en place pour contribuer à la relance économique ?
AGJ : En tant que banque, la CER était comme ses consœurs au centre de la crise économique. La première étape a donc consisté à assurer les liquidités pour les clients, le trafic des paiements, l’accès aux guichets, le traitement des ordres de bourse, les opérations de crédits et toutes les autres opérations nécessaires au fonctionnement de l’économie. Nous avons immédiatement renforcé encore la partie sécuritaire. Dans un second temps, nous avons pu mettre en place des initiatives telles que le soutien aux personnes de plus de 65 ans qui étaient particulièrement visées comme étant vulnérables. Il était exigé d’elles de ne plus sortir de leur foyer ! En trois jours immédiatement après le choc, nous avons pu organiser une solution de livraison de biens de consommation en collaboration avec une vingtaine de commerces locaux. En mars, nous avons répondu aux nombreuses demandes de crédits cautionnés par la Confédération. Dans le cadre de cette mesure, nous avons accordé plusieurs millions de francs à de nombreuses petites entreprises de la région, notamment à des raisons individuelles. Il y a également eu notre forum que nous avons pu organiser, en présentiel je le souligne, durant la période d’accalmie début septembre. Cet événement a permis à une quarantaine de chefs d’entreprise d’échanger et d’exprimer leurs préoccupations. Le forum a fonctionné comme un moteur d’optimisme pour tous.
Je suis convaincu qu’il n’y a pas d’économie sans réel échange humain dans notre modèle actuel.
Enfin, nous avons pu confirmer notre contribution au programme de soutien aux apprentis AppApp qui continue bien entendu de fonctionner malgré les contraintes sanitaires. Et nous consacrer aux travaux d’étude d’une cinquantaine de dossiers d’entreprises, au sein du Jury du prix spécial Femmes PME, notre partenaire, dans le cadre des Mérites de l’Economie de la Riviera attribué par Promove.
BS : De notre côté, beaucoup d’actions ont été entreprises. Mais la première qui s’est mise en place fut un relais d’information continu entre les autorités et le tissu économique. Le traditionnel rôle d’interface que joue Promove, pour relayer la situation de notre tissu économique vers les autorités, a pris un sens tout particulier en situation de crise. Un premier sondage a ainsi été adressé à plus de 300 entreprises de la région dès le 13 mars, immédiatement après l’annonce du confinement, nous permettant d’orienter les toutes premières mesures d’aides prises par le canton.
Puis dans l’autre sens, Promove a continuellement transmis les informations concernant les mesures d’accompagnement et de soutien à destination des entreprises de la région. Durant la phase de semi-confinement du printemps, le principal souci s’est porté sur les établissements publics et les commerces fermés du jour au lendemain. Dans ce secteur, Promove a soutenu une initiative de la Jeune Chambre Internationale (JCI) en finançant des sites internet de soutien aux commerçants visant à leur amener de la trésorerie.
Nous sommes rapidement intervenus aussi dans le cadre de la mesure de soutien aux baux commerciaux où, face au manque de personnel au niveau du canton, Promove a traité tous les dossiers de la région via son propre personnel. Mesure qui a permis de distribuer plus de CHF 300’000.- à des petits commerces et restaurateurs notamment. Puis vint le moment de la réouverture des commerces. L’enjeu consistait à promouvoir et soutenir la consommation locale. La Promove a effectué une campagne d’affichage et radio à large échelle afin de sensibiliser la population à garder ce réflexe. C’est à ce moment-là que nous avons clairement identifié que les enjeux sectoriels étaient très différents. Nous avons cherché des solutions qui fassent sens secteur par secteur. Par exemple, au niveau des entreprises productrices et partiellement exportatrices de la région, nous avons organisé un séminaire en présence d’une sommité du management - qui a accepté de participer bénévolement - pour accompagner les responsables de ces entreprises à une réflexion sur leur modèle d’affaire à l’aune de la nouvelle réalité. S’en est suivi dans la foulée le Swiss Economic Forum qui a exceptionnellement eu lieu à Montreux.
Promove y a convié les mêmes PME pour leur permettre de nouer des contacts avec d’autres entrepreneurs du pays. Pour l’économie touristique, l’initiative de Montreux-Vevey Tourisme et Promove a permis de fédérer tous les acteurs régionaux de ce secteur d’activité sous une même marque « Dolce Riviera », visant à positionner et animer la destination de manière forte, même en cet été 2020 où les manifestations phares de la région se retrouvaient annulées.
Cette initiative a rencontré un très bon succès et a bénéficié d’une couverture médiatique phénoménale. Ce qui a aussi contribué au maintien d’un certain optimisme dans toute la région. Promove a aussi soutenu un nouveau congrès, le Montreux International Tourism Forum, qui a permis de réunir de nombreuses personnalités et leaders de la branche touristique suisse et étrangère, afin d’échanger et prévoir l’avenir de l’accueil dans un contexte post COVID-19. En tant que seul congrès international qui ait pu avoir lieu cette année, ce fut un succès. Récemment, pour accompagner les PME de la région nous avons mis en place un système de rendez-vous diagnostic avec des fiduciaires de la région. L’objectif est de prévenir des problèmes de gestion des liquidités que certaines entreprises rencontrent. Enfin, pour les commerces de proximité, nous avons lancé un appel pour des projets de digitalisation que Promove soutient financièrement à 50% avec les porteurs de projet.
Alors que la crise économique est loin d’être terminée en Suisse, comment voyez-vous l’avenir de notre économie locale pour cette année 2021 ?
BS : Selon moi, pour l’économie résidentielle les choses devraient en principe repartir dès que la situation sanitaire sera normalisée. J’ai envie d’ajouter que si elle ne repart pas chez nous, alors où repartira-t-elle ? Il y a quand même une inquiétude sur l’évolution de la consommation privée, guidée par le moral de la population, qui est directement liée au chômage et aux titres des journaux. De ce point de vue-là, le risque dépend de la durée de la crise sanitaire et de l’inertie qui en découle. Ensuite, comme M. Alexandre Gauthier-Jaques l’a évoqué plus haut, pour les domaines de l’immobilier et de la construction au niveau local, il existe dans la région une situation particulière qui n’est pas directement liée à la COVID-19. C’est un domaine qui a connu une bonne année 2020 mais pour lequel l ’avenir nous préoccupe. On constate en effet qu’il y a peu de projets en gestation.
Chaîne de valeur oblige, si les architectes n’ont pas de travail maintenant, dans deux ans, les maçons et menuisiers n’en auront plus à leur tour, et ainsi de suite. Concernant l’économie d’exportation, tourisme compris, cela s’annonce beaucoup plus long et compliqué, surtout parce que cette économie est dépendante d’éléments complexes qu’on ne maîtrise pas. Ces considérations sont d’ordre politique, sanitaire et économique et concernent d’autres régions du monde. Difficile donc de faire des prédictions, si ce n’est que cela va prendre du temps à se résorber.
Enfin, M. Alexandre Gauthier-Jaques évoquait précédemment la situation des vignerons, secteur évidemment important pour notre région. A ce niveau, cela varie beaucoup de cas en cas. Un vigneron qui bénéficie d’une clientèle d’habitués et essentiellement locale, devrait s’en sortir s’il a déjà passé le gué. Mais pour le cas du vigneron qui vivait beaucoup de l’HORECA et de la distribution dans les hôtels ou autres restaurants, la situation sera forcément plus délicate.
AGJ : Si on prend l’approche classique d’un financier, il prend référence sur des événements qui se sont produits par le passé, pour élaborer des prédictions générant un modèle que nous essayons d’appliquer à la situation actuelle. Si on adopte cette façon de faire, cela nous amène à une situation extrêmement fragile, et cela pour plusieurs raisons.
La première est qu’avant la pandémie, nous vivions une situation économique hyper favorable depuis longtemps. On a connu en effet une croissance exponentielle de l’activité et de la consommation ces dernières années. Avez-vous déjà constaté, lorsque vous êtes sur l’autoroute de bonne heure le matin, le nombre important de véhicules de travail ou de camionnettes de chan- tier, portant des plaques minéralogiques d’autres cantons, dont la destination est la Riviera, ou transitent par cette région ? Récemment à ce propos, le dirigeant d’une entreprise de plâtrerie-peinture implantée depuis une trentaine d’années dans la région, me disait que moins de dix artisans occupaient ce marché dans son secteur d’activité, contre environ huitante aujourd’hui. Cette tendance génère évidemment une situation fragile, où beaucoup d’entreprises de même métier dépendent d’une région extrêmement dynamique.
La deuxième raison d’une situation fragile, provient du système financier qui est depuis plusieurs années sous tension. En effet, en période de taux d’intérêts bas le moindre petit choc peut engendrer des effets qui peuvent rompre l’équilibre subtil d’une économie régionale. Enfin, la troisième raison est l’effet de la pandémie. Si habituellement les changements s’opèrent avec une certaine inertie dans notre pays, la pandémie agit ici comme un accélérateur de tendance. Pour ces raisons à mon sens, 2021 va être une année charnière, et vraisemblablement la première année compliquée depuis longtemps, tous secteurs confondus. L’accélération de l’économie ces dernières années s’est apparemment heurtée à un plafond. La marge de manœuvre risque d’être encore plus restreinte. En revanche, ce qui est intéressant pour notre région, c’est l’immense dynamisme dont font preuve certains acteurs qui, si la situation perdure, favoriseront la croissance de la consommation locale.
De mon côté, j’observe tous les jours la capacité d’épargne qui s’est constituée ces dernières années. Ce qui devrait favoriser la consommation locale. Je n’ai aucun doute que celles et ceux qui innoveront, et sauront favoriser ce type de consommation, tireront leur épingle du jeu. Mais cela demandera aux entreprises de changer leur modèle d’affaires, s’adapter à ce phénomène qui va prendre de l’ampleur, simplement car ce qui ne se dépense plus ailleurs, se dépensera désormais ici.
S’il fallait relater une situation ou un événement qui vous a particulièrement marqué relatif à cette période hors norme, lequel serait-il ?
BS : Ce qui m’a vraiment interpellé est en relation à ce sondage électronique dont je vous ai parlé plus haut, que Promove a envoyé à 300 entreprises le vendredi 13 mars 2020 à 18h. Le dimanche soir déjà, plus de 200 réponses nous étaient revenues. Nous l’avons compris comme un message très fort : les patrons étaient sur le pont ! Cela m’a interpellé mais aussi donné beaucoup d’énergie. Une prise de conscience s’était opérée et nous basculions dans une situation inconnue, mais les forces étaient mobilisées.
AGJ : Je rejoins M. Schmid, puisque notre expérience avec l’organisation du Forum Caisse d’Epargne Riviera a connu un succès similaire. Au vu de la situation sanitaire, nous avons d’abord voulu sonder l’intérêt de 80 patrons de PME à participer en présentiel. Plus de la moitié ont répondu positivement en juin, et tous étaient présents le 2 septembre 2020 pour échanger sur leurs préoccupations. C’est cette même prise de conscience que j’ai pu observer à travers cet événement, qui a poussé les patrons à réfléchir ensemble à la situation. Dans cette même période mais dans un autre chapitre, malgré la période d’arrêt complet que nous avons vécue au printemps 2020, avec ses conséquences humaines et économiques, je constate que le client-consommateur n’a pas beaucoup adapté son comportement. Son niveau d’exigence reste élevé et il montre peu de compréhension vis-à-vis du prestataire de services. Cela va probablement changer avec le temps mais aujourd’hui, nous sommes encore proches de cette frénésie que nous avons vécue avant la crise.
Quel regard portez-vous sur les relations entre les acteurs économiques et les autorités durant cette période de pandémie ?
AGJ : Depuis mon entrée dans le monde professionnel, le rôle des autorités n’a jamais été aussi important qu’actuellement. Un phénomène qui s’est par ailleurs amplifié avec le rôle de caisse de résonance que les médias ont joué en nous informant pratiquement en continu des décisions prises. Durant la première phase au printemps, ces décisions étaient concentrées dans les mains de la Confédération, et cela a plutôt bien fonctionné. Du moment où la prise de décision a été confiée aux cantons, j’ai senti un certain flottement avec notamment des décisions et des mesures différentes entre cantons voisins. Ce manque de coordination a créé une forme de trouble. Cela a été perçu par certains acteurs comme une incohérence. Il est clair qu’ils se sont fâchés. Dans les secteurs de l’hôtellerie et la restauration en particulier, le ressenti est négatif par rapport aux autorités. Les attentes sont nombreuses et le point de vue est mitigé. Ceci étant, pour prendre le contrepied au niveau des autorités, il est manifestement difficile de faire tout juste.
BS : Comme l’évoque M. Gauthier-Jaques, on a senti la frustration chez certains. Selon les contacts que nous entretenons tous les jours avec les entrepreneurs de la région, je m’aperçois que les situations sont très variables. Et la perception de l’action de l’état également. Les discours nous ont paru différents aussi parce que les secteurs n’ont pas tous été traités de la même manière. C’est pourquoi il est difficile de tirer un seul constat. Et je pense qu’il est un peu prématuré pour le faire, car c’est encore très émotionnel pour la plupart des patrons qui se trouvent peut-être encore en gestion de crise. Nous ne sommes donc pas dans la possibilité de tirer un bilan serein de tout ceci. Ce qui me réjouit beaucoup ceci dit, c’est ce fort esprit entrepreneurial que l’on peut ressentir autour de nous.
Les entrepreneurs n’ont pas perdu de vue que cette crise pouvait aussi représenter une opportunité. Globalement, c’est ce message qui est très rassurant selon moi.